Bakounine et la musique : une parution récente
En septembre 2017, la chose m’avait échappé (encore merci Marianne !), a paru un petit livre de Jannis Mallouchos, en allemand, consacré au rapport de Bakounine à la musique. Son titre : Der Gesang der Okeaniden. Michail Bakunin und die Musik (Vienne, Bahoe Books, 2017, 120p., ISBN 978-3-903022-66-9). On pourrait douter qu’il y ait là matière à un livre, mais de fait, en lisant la présentation sur le site de l’éditeur (cf. traduction ci-dessous), il y a en effet bon nombre d’éléments, notamment du côté de la biographie du révolutionnaire russe, qui fut ami avec plusieurs musiciens et dont les conceptions en la matière ont été rapportées par certains d’entre eux. J’ai déjà évoqué sur ce blog la plus célèbre de ces rencontres, avec Richard Wagner à Dresde au printemps 1849 – ce même Wagner qui a livré quelques aperçus sur les goûts musicaux de Michel. Bref, en attendant une éventuelle lecture et recension plus développée de l’ouvrage, voici sa présentation.
Une étude d’histoire de la musique à propos de Michel Bakounine qui fournit un autre aspect de la personnalité de cet éminent anarchiste: son rapport particulier à l’art musical; sa vénération de Beethoven; son admiration pour la musique de Mozart et Gluck; la Neuvième, le Requiem et l’Iphigénie en Tauride ; son amitié avec des compositeurs comme Reichel et Langer ; ses rencontres révolutionnaires avec des musiciens comme Wagner et Röckel dans le cadre du soulèvement de Dresde en mai 1849 ; ses approches et considérations en philosophie de la musique ; le contrepoint et les hymnes religieux ; la fonction de la musique comme expression en rébellion, mais aussi comme consolation et évasion constituent la thématique de ce livre. Un récit tiré de l’histoire culturelle du XIXe siècle, en se fondant sur les événements et les discours caractéristiques des protagonistes.