Parution: « Revolution and the Slav Question: 1848 and Mikhail Bakunin »
Vient de paraître chez Cambridge University Press le volume coordonné par Douglas Moggach et Gareth Stedman Jones et intitulé The 1848 Revolutions and European Political Thought. On peut consulter le site de l’éditeur pour une présentation détaillée. Le livre rassemble une vingtaine de contributions, dont la mienne, intitulée « Revolution and the Slav Question: 1848 and Mikhail Bakunin » (p. 405-428). Je profite de ce billet pour remercier chaleureusement Edward Castleton qui a pris la peine de traduire ma prose en bon anglais académique.
Ça, c’était la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que, bien entendu, ce livre coûte un bras (dans les 85 euros), bien que, comme toujours avec ce genre d’ouvrage, les auteur.e.s doivent considérer le fait d’être publié.e.s par un tel éditeur comme une rémunération en soi. La seule clientèle, en attendant une hypothétique version paperback, semble donc devoir être celle des bibliothèques publiques. Cela dit, pour celles et ceux qui souhaiteraient avoir communication du contenu, il reste toujours HAL-SHS et, outre qu’on peut parfois s’arranger, une partie de ce que je dis dans ce texte se retrouve dans mon intervention à l’EHESS, qui sera l’objet du prochain billet.
C’est curieux comme on parle peu de la Suisse dans ces discussions sur les révolutions de 1848 : en Suisse, c’est une révolution (démocratique, bourgeoise, ce que vous voulez) qui a réussi, à la différence de toutes les autres! Première constitution, construction de l’Etat, dépassement des difféences régionales, linguistiques, confessionnelles, et tout à l’avenant. On en pense ce qu’on veut, mais la Suisse actuelle vient de là.
Tu as raison, je suis allé regarder dans l’index du bouquin: les quelques mentions du pays ont trait à la Suisse vue de l’extérieur (le rapport à l’armée, la démocratie directe, etc.), ou tout simplement au fait que tel ou tel personnage est passé par là dans les années 1840 (genre: Bakounine). Mais aucune contribution spécifique sur la Suisse, alors qu’il y a même une contribution qui s’interroge sur l’absence de révolution en Belgique en 1848, deux qui portent sur les conséquences de 48 en Angleterre (où il n’y a pas eu non plus de révolution), et bien entendu la plupart des contributions portent sur la France, l’Allemagne et l’Autriche (et plus largement la question des nationalités, ce qui inclut l’Italie).