Retour sur le Salon du livre libertaire
Quelques mots sur le Salon du Livre Libertaire qui s’est tenu le week-end dernier à Paris, à l’espace des Blancs Manteaux.
Tout d’abord, on ne saurait trop rappeler combien un événement de ce type est important pour les libertaires, et combien il démontre, contre une imagerie sommaire dans laquelle on a tenté de l’enfermer, que la culture libertaire est une culture du livre, de la brochure, de la compilation intempestive, et non une culture de la violence immédiate et incontrôlée. Ce rapport au livre et par le livre se traduit par l’existence de quantité de petites maisons d’édition qui proposent des textes devenus parfois introuvables, ou d’auteurs que l’on avait pas coutume de lire ensemble.
Ensuite, un événement de ce type est l’occasion pour les libertaires, non seulement d’exposer les ouvrages qui contiennent les idées auxquelles ils sont attachés, mais aussi de se retrouver, de se rencontrer et d’échanger. A voir l’affluence autour des stands de la revue Réfraction ou de l’Atelier de Création Libertaire, je pense que ceux-là auraient bien plus à raconter que moi!
En ce qui me concerne, ce salon fut l’occasion de parler de Bakounine – pas avec 3000 personnes non plus, je ne suis pas Gérard Mordillat (qui fut brièvement à mes côtés, comme en témoigne la photo ci-dessus, œuvre de Mimmo Pucciarelli), mais avec quelques curieux, et aussi sur les antennes de Radio Libertaire. Ce fut aussi l’occasion de faire la connaissance de Heiner Becker. Celui-ci, bien que spécialiste de Max Nettlau, a travaillé pendant plusieurs années sur les archives de Bakounine à l’Institut International d’Histoire Sociale à Amsterdam et il m’a fourni de précieux renseignements sur le processus quelque peu chaotique qui a mené à la publication du CD Rom dit des Œuvres complètes de Bakounine. J’aurai probablement l’occasion d’y revenir dans un prochain billet…
Et puis j’aimerais faire un petit salut à Philippe et Michael Paraire, ainsi qu’à Michel Baudoin, qui étaient à côté de moi au stand des auteurs et qui ont édité Bakounine, seul ou avec Proudhon et Kropotkine, et qui désormais lancent leur propre maison d’édition. A bientôt les gars!