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Bon anniversaire, Bakounine !
En ce jour où l’on célèbre (ou pas) le 200ème anniversaire de la naissance de Bakounine, j’espère qu’aucun tenant du culte de la personnalité de l’illustre anarchiste russe ne m’en voudra d’avoir créé ce grossier montage, montrant un Bakounine qui ne cesse de rajeunir et s’apprête à souffler ses deux bougies, une par siècle !
C’est l’occasion de rappeler que Bakounine naquit le 30 mai 1814 à Priamoukhino, dans le district de Tver, au nord-ouest de Moscou. Si l’on trouve parfois la date du 18 mai, c’est qu’il s’agit de la date de naissance de Bakounine selon le calendrier julien, auquel on se référait à l’époque en Russie. Mais dans notre calendrier (grégorien), Bakounine est bien né le 30 mai 1814, le même jour d’ailleurs (merci Wikipedia) où fut signé le Traité de Paris qui, faisant suite à la défaite de Napoléon 1er, ramenait les frontières françaises à ce qu’elles étaient en 1792.
2014, année Bakounine ?
Cette année, et plus précisément le 30 mai prochain, marque le 200ème anniversaire de la naissance de Mikhaïl Alexandrovitch Bakounine, plus connu par chez nous sous le nom de Michel Bakounine. C’est l’occasion d’une série d’événements dont je propose ici une première recension, dont j’espère qu’elle n’est pas exhaustive.
Il n’est pas illégitime de s’interroger sur la pertinence qu’il y a à commémorer un moment où Bakounine n’était qu’un nouveau-né vagissant, encore peu enclin à entretenir dans son cœur le sentiment sacré de la révolte (quoique…). Et à tout prendre, on pourrait aussi penser que la date de sa mort est plus significative que celle de sa naissance – s’il est vrai, comme le disait Hegel, que la vie d’un individu ne prend son sens que lorsque cette seconde date est inscrite sur la pierre tombale. Marianne Enckel, en charge du CIRA de Lausanne, me disait récemment que la seule chose à exposer pour commémorer la naissance de Bakounine, ce serait son berceau ! Cela me paraît une excellente idée, propre surtout à gentiment dégonfler les discussions que nous pouvons avoir autour de ces histoires de commémorations. Le berceau qui illustre ce billet n’est pas celui de Bakounine, mais un berceau traditionnel russe du XIXe siècle, conservé au musée Kuzminski (pour l’image originale, voir ici). Lire la suite de cette entrée »