De l’intérieur du bocal

Le jeudi 21 octobre, une manifestation déclarée en préfecture doit partir à 14 heures de la place Antonin-Poncet. Cette place jouxte la place Bellecour, le lieu de rassemblement permanent depuis plusieurs jours. Les quelques mètres de bitume qui séparent les deux places vont être transformés en frontière infranchissable tenue par les flics.

Plusieurs centaines de personnes resteront ainsi enfermées sur la place tout l’après-midi. Impossible de refléter tous les vécus.

Certain-e-s se sont certainement amusé-e-s, ou simplement ennuyé-e-s. Mais d’autres ont été littéralement traumatisé-e-s par la situation. C’est sous cet angle qu’on entre dans les détails de cet après-midi du jeudi 21 octobre.

Lily, 26 ans, recherche un emploi en administration d’association, militante féministe.

Trois jours après. J’écris enfin. Je n’ai pas trouvé le temps jusqu’à présent, mais c’est nécessaire, je suis bloquée. Je suis bloquée parce que je ne veux rien oublier, surtout, ne rien oublier. Alors tout repasse sans cesse en boucle. Je pose tout ça sur le papier, maintenant pour arrêter de l’avoir dans ma tête, pour arrêter de pleurer, pour arrêter de le porter. Ça ne m’appartient pas, c’est à eux, à ceux qui nous ont fait ça que ça appartient. C’est à eux de le porter, pas à nous.

Ça fait trois jours que j’analyse, je repense, je cherche ce qui m’a traumatisée, alors que ce n’est pas la première fois que je vis la violence de la police, en groupe, dans des dispositifs pareils. Je trouve des pistes, je n’ai pas tout mais j’avance.

Jeudi matin. Avec N. et Q. on part vers onze heures et demi de chez elles pour aller place Bellecour, voir quelle est l’ambiance et attendre là-bas le départ de la manif de 14 heures. Ça fait deux jours, depuis mardi, que la place est occupée par les manifestant-e-s. Pas entièrement occupée, on ne dort pas dessus, on n’y organise pas grand-chose, c’est juste un point de repère de la mobilisation, de la révolte, un endroit d’où les flics n’arrivent pas à nous déloger. Et c’est chouette. Parce qu’on se sent fort-e-s et qu’on est différent-e-s mais qu’on fait ça ensemble.

Jeudi donc, on arrive place Bellecour, vers midi. Tout est calme. On décide de boire un café, et de manger des frites, au café rue de la Charité, donc entre la place Antonin-Poncet et la place Bellecour pratiquement. On voit qu’on est encerclées de flics. Et on teste pour voir si on passe. Oui, on passe. D’autres têtes connues derrière nous, blanches aussi et plus vieilles que les lycéen-ne-s, passent aussi. Par contre le mec de trente-cinq ans avec une tête d’arabe, ben non. Le filtre au faciès est déjà mis en place à ce moment-là, depuis un petit moment.

On entend que ça gaze, vers 13 heures. On ne s’en inquiète pas plus que ça…

Place Bellecour le 21 octobre 2010.
Fle-ur, droits réservés.

J’ai la bonne idée de manger des frites. Mais c’est tout. On repasse dans l’autre sens vers une heure et quart, un truc comme ça. Et on comprend bien ce qui se passe. Notre angoisse, c’est que le cortège parte sans nous et qu’il fasse comme si de rien n’était. On attend un peu, on voit que certaines personnes peuvent encore passer, une par une. Jusqu’à ce que les pacifistes essaient. Un mini-cortège de dix personnes. Là ça ne passe pas et en plus c’est visible. Le drapeau PACE flotte, immobile, devant les CRS. On s’approche. Les autres peuvent encore nous rejoindre. Il doit être pratiquement 14 heures. Un petit groupe nous dit être rentré il y a quelques instants. On appelle l’autre côté pour leur expliquer ce qui est en train de se passer. Pour leur dire de nous rejoindre. Mais il est trop tard. Il n’est plus possible de rentrer à plusieurs place Bellecour. Alors on se regarde de loin. On se demande. C’est ce qu’annonçait le calme juste avant. Un calme de vide. D’attente. De « on va se faire avoir ». Les cortèges de chaque côté se pressent autour des flics. Ils crient : « Libérez nos camarades ! » On prend acte de notre emprisonnement. Liberté de manifester. « On est tous des casseurs de cette société » scande la banderole. On est uni-e-s. On est ensemble. Au-delà des cordons qui nous séparent. C’est chouette.

Mais la police ne lâche pas, alors des cailloux partent. Un camion de pompiers veut partir, il passe donc les cordons de CRS et les gens s’engouffrent derrière. L’opportunité d’une évasion puis les coups de matraque. Personne ne partira. Le GIPN [1] est avec nous, juste à côté. Par rapport aux autres flics, dont on n’a plus peur, qu’on connaît de mieux en mieux, avec qui on est presque intime depuis ces derniers jours, eux nous font peur. Il suffit qu’ils ouvrent la porte pour que les gens partent en courant. On apprendra plus tard qu’à ce moment-là, malgré tout, une personne a réussi à décorer ce camion d’un « Nik les decks ». Les flics en ont marre des cailloux, surtout que de notre côté comme de l’autre, on s’énerve. Alors là, on nous envoie des lacrymos. Ça dégage l’avant. Et laisse apparaître les flash-balls. Directement vers nous. Les pacifistes restent devant. Avec ma binôme [2], on essaie de ne pas avoir peur et de se mettre à l’abri des pierres comme des lacrymos. Alors on se cache un peu derrière les gros tas de terre côté sud. C’est un peu les toilettes là. Mais on se sent protégées. On voit les pacifistes se déployer les mains en l’air, ventre contre les flash-balls. Chouette moment. Je pense que ce qui me touche maintenant, c’est vraiment que les flics n’ont pas réussi à nous séparer. Au contraire. On a appris à fonctionner ensemble.

Place Bellecour le 21 octobre 2010.
Fle-ur, droits réservés.

Il doit être un peu moins de trois heures. Pendant un moment, il ne va plus rien se passer de notre côté. Alors on essaie d’avoir des nouvelles de l’autre côté, on voit qu’ils et elles se font gazer, et finissent par se faire évacuer de la place Antonin-Poncet. J’ai envie de faire pipi. Depuis un moment déjà. Mais il n’y a plus d’endroit à l’abri des regards. Je me retiens, tout comme ma binôme. Trop peur qu’il se passe quelque chose, que ça pète pendant qu’on serait en train de se soulager. On regarde les gens autour. Pas de tête connue. Juste une, K., de la radio. Pas mécontent de nous trouver, il restera avec nous plus ou moins jusqu’à la fin. Sinon, pratiquement que des lycéens et lycéennes, jeunes, très jeunes. On fait un peu d’info sur la caisse de solidarité. On s’assied et on discute avec un lycéen. Il est plutôt serein. Il sait qu’on va être fouillé. Il est très lucide par rapport à la situation. Surtout il est étonné de nous voir là, nous, blanches, adultes… avec un enregistreur. Le contrôle au faciès a été tellement fort que tou-te-s les autres à qui nous parlerons nous demanderons aussi pourquoi on est là ; pourquoi on ne sort pas et ils seront très étonné-e-s d’apprendre que nous aussi, on est prisonnières. Mais c’est vrai qu’on n’est pas les mêmes prisonnières. Nous on a compris ce qui allait se passer, assez tôt pour que ça soit notre choix de rester. On en rediscutera plusieurs fois, pendant, après. Pas un-e d’entre nous ne regrette ce choix, de ne pas être des privilégié-e-s, d’être des témoins et de vivre avec. Rétrospectivement, on ne savait pas vraiment à quoi on servirait, on n’y avait pas vraiment réfléchi. Mais comme dit T., il n’y avait aucune raison de sortir de là mise à part la lâcheté. Alors oui ce choix de départ, cette posture est bien plus facile à vivre que la leur, celles et ceux qui se sont fait enfermer pour qui illes sont, ce qu’illes représentent, par racisme, par mépris, par dureté, par sadisme, par inhumanité.

Les gens commencent à s’asseoir, à jouer à la pétanque avec les palets des lacrymos. Un foot s’organise. Nous on s’assied, après plusieurs interviews, très sympas. Toujours l’hélico. Toujours des nouvelles de dehors, illes ne nous lâchent pas. Une partie du cortège s’est mise en route, mais beaucoup de personnes sont encore rue de la Barre. Les lycéen-ne-s commencent à avoir faim. Tu m’étonnes, la plupart n’ont pas mangé depuis sept heures du matin. Toujours envie de faire pipi. On voit une personne entrer et sortir de la place, un cartable rouge à la main. On veut demander à nos collègues de nous en envoyer, comme ça nous aussi on pourra sortir. Quelqu’un d’autre passe, avec un bouquet de fleurs. Mais nous non. Puis on rebouge, parce qu’il est bientôt cinq heures, qu’on commence à avoir froid et qu’on se dit qu’on n’a fait que la moitié si leur but c’est de nous relâcher à vingt-et-une heures. Cette perspective commence à nous inquiéter. On sent les premiers craquages nerveux. Les gamin-e-s courent un peu. On sent que la tension monte. Après ce calme et cet ennui, il faut se réveiller, se tenir prêt. Des cailloux commencent à voler. On comprend jamais vraiment comment, mais au bout d’un moment, les rassemblements sont assez nombreux pour entraîner plein de monde. En une minute, un cortège traverse la place du nord au sud avec une intention très lisible de sortir. Par la rue Victor-Hugo.

Les flics se réveillent d’un coup eux aussi. Ça fait un moment qu’ils n’avaient plus rien à faire. On sait désormais que ça va péter c’est inévitable. On sait qu’on ne va pas être les gagnant-e-s. Et ça part. Lacrymo. De tous les cotés. Ça tire. Alors on ne voit plus trop ce qui se passe. On commence à être habitué-e-s alors on est calmes, vigilant-e-s, on reste surtout ensemble. Les manifestant-e-s craquent. En deux minutes la panique, le chaos, l’absurde. Le sadisme.

Lyon le 20 octobre 2010. Pont de la Guillotière, les forces de l’odre bloquent une centaine de manifestants sur le pont de la Guillotière. Chacun d’ente eux sera soumis à un contrôle d’identité.
(c) B. Gaudillère / item

Je repère une fille qui a l’air mal. Crise d’asthme j’apprends de ses copines qui paniquent qu’elles veulent lui donner sa ventoline. Elle ne veut pas. Je ne la force pas, j’essaie de la raisonner, de lui dire de se calmer. L’ambiance est tellement tendue qu’il n’y a rien à faire. Ses copines crient autour, impossible de rentrer en communication avec elles. Elles sont mineures. Quinze ans, seize ans peut-être. La crise d’asthme ne passe pas, elle ne veut pas d’eau, je lui ai rincé les yeux. T. m’a rejoint. À dix mètres, une fille s’écroule inanimée, sur le sol. Les gens crient dans tous les sens. J’essaie de lui faire se rincer la bouche. Elle ne veut pas aller voir les pompiers. Je ne veux pas la forcer. Je ne sais plus si je prends les bonnes décisions. Des garçons me critiquent, ils disent que l’eau c’est n’importe quoi, j’essaie de leur expliquer, j’essaie de calmer les copines, la cousine qui veut tout assumer toute seule. On marche un peu, je la soutiens, je la porte presque, je ne me sens plus capable, j’ai envie de l’amener aux pompiers mais je ne veux pas la trahir. Tout le monde pleure. Autour on distribue du sérum. La fille inanimée n’a pas bougée, elle est entourée de monde, on ne sait pas ce qu’elle a. J’essaie de me concentrer, d’essayer de comprendre quelle est la logique de tout, de la crise, des copines, du piège, des pompiers qui n’arrivent pas sur l’autre… je n’y arrive pas, JE N’Y ARRIVE PAS PUTAIN !

Et là deuxième salve de lacrymos. Je reste calme, impassible, et décide que là, de toute façon, il faut la sortir. Elles attendaient un peu cette décision car personne ne me contredit quand j’annonce qu’on l’amène vers le cordon de flics, rue de la Barre. Je me sens mal de faire ça, je ne comprends pas pourquoi ils nous aideraient alors que c’est eux qui nous gazent. Mais de toute façon il faut lui trouver de l’air, il faut l’éloigner de la panique. Alors on y va et puis c’est tout. Et ça passe, elle a le droit de rejoindre le tas des personnes, je ne sais pas comment les décrire, celles qui vont le plus mal, qui pleurent, qui n’arrivent pas à se remettre des gaz. Avec deux de ses copines. La troisième est refoulée. Je lui dis de rester avec nous, elle est soulagée. Mais elle angoisse pour sa pote. Elle l’appelle, la regarde de loin. Les lacrymos continuent d’être envoyées. Je vois le chef de la brigade vers laquelle on est. Je l’interpelle : « Vous vous rendez compte que c’est n’importe quoi, là ! Il y a des blessés des personnes qui font des crises d’asthme. Y a une fille par terre là-bas, une blessée, personne pour s’occuper d’elle, ça fait au moins cinq minutes qu’elle est au sol. »

Une ombre d’inquiétude passe sur son visage.
– Ah bon où ça ?
– Là bas derrière les abribus. C’est dangereux là, vous le savez, vous voulez des morts, c’est ça ?
– Je sais, là ça va pas, attendez, calmez-vous.

Là, les gendarmes mobiles arrivent en face de nous en courant à plusieurs : « Les gars, vous savez qui arrive là ? C’est n’importe quoi, qu’est-ce qu’ils font ? »

(Panique du chef.)

Ils venaient récupérer la fille étendue au sol. Mais lui, il panique. Il panique, il ne devrait pas, il panique, plus rien ne me semble logique, même les chefs paniquent ; je panique, je me calme, je ne peux pas paniquer, il n’y a personne pour me rassurer, même les chefs des flics n’y comprennent rien, c’est dangereux, je sens le danger, je ne peux pas me faire rassurer, je dois rassurer. Je suis dans une situation impossible, je n’arrive pas à la gérer, à savoir quoi faire et pourtant je suis censée être une des mieux préparées, des plus expérimentées. Et on est entouré d’enfants. Merde. Merde. Merde. Et eux les flics, qu’est ce qu’ils font, à partir de là ? Ils sont odieux. Ils ont du pouvoir. Ils sont des sous-fifres de merde et ils ont du pouvoir. Alors ils nous le montrent. On essaie de les interpeller sur la logique de ce qui est en train de se passer, sur le fait qu’essayer de nous disperser alors qu’ils nous enferment ne suit aucune logique, même pas la logique dégueulasse du maintien de l’ordre. Mais eux ne sont que mépris, nous insultent, nous disent qu’on devrait aller courir sur la place, ça va nous calmer.

Alors qu’on a froid, qu’on n’a pas mangé, nulle part pour s’échapper, on nous disperse finalement au canon à eau. Et la réflexion directe des lycéennes : « De toute façon Sarko il l’avait dit qu’il allait nous nettoyer au Kärcher. »

Et pendant ce temps : « Ahh ça ça fait plaisir !!! J’adore ce spectacle. » On a beau lui dire d’arrêter, qu’il provoque et tout, le sadisme transparaît de lui et on ne peut pas faire taire ce flic. Sadisme généralisé, panique, indiscipline de flic, sadisme systématique, qui donne droit au sous-fifre qui n’a plus la barrière de la discipline.

Panique, peur de la mort. Peur de la mort car je suis seule et je ne sais pas qui ou qu’est-ce qui peut encore nous en protéger. Et puis si eux là, qui courent sur la place et jettent des cailloux, si elle là qui fait une crise d’asthme, si je ne ressens tous les autres autour que comme des personnes vulnérables, potentiellement les symboles martyrs d’une lutte qui aurait subi la répression encore un peu plus fort cette fois-là, alors pourquoi, pourquoi pas moi… Je ne suis plus capable de protéger tout le monde, donc je ne suis capable de protéger personne, donc incapable de me protéger. Et dans le refus de me dire que, moi, j’ai moins de chance de crever parce que je suis fille, vieille, blanche, parce que ces privilèges, on a décidé de les laisser de côté depuis bien longtemps, pour ressentir avec, comprendre. Même si ce n’est pas parfait et pas totalement vrai, ben ça joue aussi à ce moment-là. Puis ça se tasse. Les canons s’arrêtent. Et les flics nous disent qu’ils ont ouvert côté Saône. Qu’il faut y aller. Vite pour certains, allez dégagez. D’autres comprennent que ça ne sert à rien qu’on se presse, un retour de l’humain dans l’uniforme, un tout petit humain mais de l’humain quand même.

Lyon le 20 octobre 2010. Pont de la Guillotière, les forces de l’odre bloquent une centaine de manifestants sur le pont de la Guillotière. Chacun d’ente eux sera soumis à un contrôle d’identité.
(c) B. Gaudillère / item

Là, on a retrouvé N., Q. et K. peut-être. Alors on avance. Et on entend les flics bien forts, y en a marre des cas soc’. Je me retourne, c’est nous les cas soc’.

Alors on commence à avancer. Et là, ça gaze. Apparemment, tout le monde y était allé trop vite, répondant aux injonctions des méchants flics. Alors on n’avance plus. Je crois que dans ma tête à ce moment-là, je me dis que c’est un moment à saisir pour faire réaliser aux flics l’absurdité de leur boulot, au moins à ce moment-là. Je dois attendre un déclic, qu’au moins un se dise que sa hiérarchie fait de la merde, au moins à ce moment-là. Mais les flics devant lesquels on passe nous disent d’avancer, malgré les gaz. Alors je m’énerve je leur dis que non, qu’on a aucune garantie, qu’on ne va pas se faire gazer, que c’est n’importe quoi et qu’il faut pas nous prendre pour des idiot-e-s non plus. Et très vite en face ils s’énervent. Et je crois que je suis plutôt surprise de cette réaction. Je m’attends plutôt à un : « OK attendez un peu ici que ça se tasse. » Mais non, on nous donne du : « c’est pas le bureau des pleurs ici, allez y dégagez ». Je m’énerve, je leur crie dessus, je leur renvoie toute leur absurdité, leur bêtise, leur manque de courage, leur abnégation devant la hiérarchie. Une autre me tire par le bras en me disant : « Arrête ça sert à rien ! » Je ris entre mes dents. Je crois que je suis encore dans le jeu, que je maîtrise, que je fais du cinéma. Mais comme le public ne réagit pas comme il le devrait, je me reprends tout dans la face. 

Ce texte, écrit dans les jours suivants le 21 octobre, arrête sa description avant la fin de la journée. Suivront quelques coups de matraque par la brigade anti criminalité, puis, enfin, en début de soirée, la véritable sortie. Au compte-gouttes, les personnes retenues sont sorties de la place, après un contrôle d’identité. Plusieurs dizaines ont été arrêtées arbitrairement, les autres ont pu retrouver la liberté de circulation.


[1Groupe d’Intervention de la Police Nationale

[2Le binôme vient de l’organisation en groupe affinitaire. Un groupe d’une dizaine de personnes se divise par exemple en cinq binômes qui ne se perdent jamais de vue.